Ouvrir le col de l’utérus : les bénéfices des squats pendant l’accouchement

On ne dilate pas un col de l’utérus par miracle, ni par simple volonté. Pourtant, la posture choisie au cœur du travail fait toute la différence : un squat bien mené peut changer le rythme d’un accouchement.

La position accroupie, longtemps négligée dans les maternités occidentales, revient sur le devant de la scène. Les données scientifiques sont claires : elle favorise un meilleur alignement du bassin et facilite l’ouverture du col de l’utérus. Mais cette pratique n’est pas universelle : elle s’accompagne de recommandations strictes, surtout pour les grossesses à risques ou lorsqu’il existe des contre-indications médicales. Prendre l’avis des professionnels de santé s’impose avant toute tentative.

Comprendre l’ouverture du col de l’utérus : un enjeu clé pour l’accouchement

La dilatation du col de l’utérus reste la référence pour suivre l’évolution du travail. Cette progression, qui aboutit au passage du bébé, se déroule en plusieurs étapes bien distinctes : la phase de latence, souvent longue et discrète, précède la phase active du travail, où l’ouverture du col s’accélère nettement.

Sous l’action des contractions, le col s’assouplit, s’efface, puis s’ouvre centimètre par centimètre. Les sages-femmes et gynécologues surveillent ce processus de près. La dilatation guide les décisions et permet d’anticiper l’expulsion. À mesure que le bébé descend dans le bassin, la pression exercée sur le col intensifie encore le phénomène. C’est là qu’une posture adaptée, comme le squat, peut offrir un véritable atout.

Pour y voir plus clair, voici les différentes phases de la dilatation du col :

  • La phase pré-travail : le col commence à se modifier, souvent lentement, sans progression spectaculaire.
  • La phase active : à partir de 4 cm, l’ouverture du col s’accélère jusqu’à la dilatation complète.

Le démarrage du travail dépend d’une cascade hormonale, dominée par l’ocytocine. Si la dilatation stagne, plusieurs solutions existent : traitements médicamenteux ou ajustements posturaux, pour stimuler l’ouverture du col utérin et aider la descente du bébé.

Quels exercices peuvent vraiment favoriser la progression du travail ?

Adopter des exercices physiques ciblés pendant le travail, ce n’est pas une lubie. Les études sont formelles : certaines postures favorisent l’ouverture du bassin et la descente du bébé. Les squats, souvent recommandés par les équipes soignantes, s’intègrent parfaitement dans cette logique. S’accroupir, c’est gagner 1 à 2 centimètres d’ouverture pelvienne, créant un passage plus large pour la tête du bébé. Le simple poids du corps accentue la pression sur le col, ce qui peut accélérer l’évolution du travail.

D’autres positions sont aussi plébiscitées : debout, à genoux, ou sur un ballon, chacune favorise le mouvement et stimule la sécrétion d’ocytocine, tout en aidant à mieux gérer les douleurs lombaires. Le yoga prénatal, très apprécié, combine mobilité du bassin et respiration abdominale pour accompagner la détente et l’harmonisation avec les contractions.

Pour s’orienter, voici les principales recommandations autour du mouvement durant le travail :

  • Les squats, encadrés par un professionnel, s’adaptent à chaque future maman.
  • La mobilisation du bassin à travers différents exercices accompagne naturellement la progression du travail.
  • Ajouter une respiration profonde à ces mouvements optimise l’oxygénation et favorise le relâchement musculaire.

Adapter les activités physiques à chaque situation permet de maintenir la sécurité, tout en respectant le rythme de la mère et de l’enfant, sous l’œil attentif de l’équipe médicale.

Squats pendant l’accouchement : bénéfices, conseils et précautions à connaître

Les squats font désormais partie de l’arsenal des outils d’accouchement, loin des clichés liés à l’entraînement sportif. Leur force réside dans la simplicité : la posture accroupie élargit le bassin et libère un espace supplémentaire, ce qui facilite la descente du bébé et la progression de la dilatation. Les pieds bien ancrés au sol, les genoux fléchis, sollicitent le plancher pelvien et le périnée, deux zones clés au moment de la naissance.

Guidée par une sage-femme ou un professionnel, la pratique du squat, en statique, ou inspirée du yoga (malasana), stimule la production d’ocytocine. Cette hormone, indispensable au bon déroulement du travail, contribue aussi à réguler la douleur et à maintenir des contractions efficaces.

Pour mettre en place cette pratique, quelques conseils sont à retenir :

  • Privilégier des séries courtes entre deux contractions pour ménager ses forces.
  • Utiliser un appui (partenaire, chaise, ballon) afin de prévenir la fatigue excessive.
  • Ajuster la profondeur du squat selon sa forme physique et son état général, chaque femme réagit différemment.

S’entraîner aux squats pendant la grossesse prépare le corps à cette mobilisation intense le jour J. La prudence reste de mise : certaines pathologies, comme des troubles ligamentaires ou un risque d’accouchement prématuré, imposent d’éviter ce type d’exercice. L’avis d’un professionnel de santé est indispensable avant d’ajouter les squats à la routine d’accouchement.

Sage-femme aidant une femme enceinte lors d’un squat en salle de naissance

Des repères simples pour pratiquer en toute confiance et écouter son corps

Savoir écouter son corps est le premier atout pour pratiquer les squats lors de l’accouchement. Accompagnée par une sage-femme ou un soignant, chaque femme ajuste le mouvement à ses sensations. L’objectif n’est pas la performance, mais de soutenir l’ouverture du bassin et la descente du bébé tout en préservant équilibre et respiration.

Pour celles qui débutent, s’appuyer sur une chaise, un ballon ou un partenaire permet d’adapter la posture et de limiter l’épuisement musculaire. Le rythme personnel prime : quelques répétitions entre deux contractions, en respirant profondément, suffisent à activer le plancher pelvien sans forcer. Les ressentis (tension, inconfort, douleur) guident la durée et la profondeur du mouvement.

Le dialogue avec l’équipe médicale reste une priorité. En cas d’antécédent de problème ligamentaire ou de situation particulière, les exercices se modulent, voire s’évitent. Beaucoup préfèrent compléter avec des séances de yoga prénatal ou des exercices de Kegel, utiles pour renforcer la maîtrise corporelle et la relaxation.

Voici quelques points de repère pour évoluer sereinement :

  • Opter pour une tenue souple qui n’entrave pas les mouvements.
  • Penser à s’hydrater régulièrement, même pendant le travail.
  • Être attentive à la fatigue et faire des pauses de relaxation si nécessaire.

Chacune ajuste la pratique, avant ou pendant le travail, selon sa propre histoire, ses capacités, et l’accompagnement dont elle bénéficie. Rester à l’écoute de soi, c’est déjà ouvrir la voie à un accouchement plus libre et plus confiant.